30/09/2016
" Seules les choses... "
00:00 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bukowski, charles bukowski
20/04/2016
Blue bird
00:46 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oiseau bleu, blue bird, bukowski, charles bukowski, cnossos
12/08/2015
Jeux de plage
00:02 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : plage, bukowski, charles bukowski, marcello mastroianni, fellini, federico fellini
13/07/2015
" L'Amour est un chien de l'enfer "
Trop grand
trop petit
trop gros
trop maigre
ou rien du tout.
Rire ou
larmes
haineux
amoureux
des inconnus avec des gueules
passées
à la limaille de plomb
des soudards qui parcourent
des rues en ruines
qui agitent des bouteilles
et qui, baïonnette au canon, violent
des vierges
ou un vieux type dans une pièce misérable
avec une photographie de M. Monroe.
Il y a dans ce monde une solitude si grande
que vous pouvez la prendre
à bras le corps.
Des gens claqués
mutilés
aussi bien par l’amour que par son manque.
des gens qui justement ne s’aiment
pas les uns les autres
les uns sur les autres.
Les riches n’aiment pas les riches
les pauvres n’aiment pas les pauvres.
nous crevons tous de peur.
Notre système éducatif nous enseigne
que nous pouvons tous être
de gros cons de gagneurs.
mais il ne nous apprend rien
sur les caniveaux
ou les suicides.
Ou la panique d’un individu
souffrant chez lui
seul
insensible
coupé de tout
avec plus personne pour lui parler
et qui prend soin d’une plante.
Les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
Les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
Les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
Et je suppose que ça ne changera jamais
mais à la vérité je ne leur ai pas demandé
des fois j’y
songe.
Le blé lèvera
un nuage chassera l’autre
et le tueur égorgera l’enfant
comme s’il mordait dans un ice-cream.
Trop grand
trop petit
trop gros
trop maigre
ou rien du tout.
Davantage de haine que d’amour.
les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
peut-être que, s’ils s’aimaient,
notre fin ne serait pas si triste ?
Entre-temps je préfère regarder les jeunes
filles en fleurs
fleurs de chance.
Il doit y avoir une solution.
sûrement il doit y avoir une solution à
laquelle nous n’avons pas encore songé.
Pourquoi ai-je un cerveau ?
il pleure
il exige
il demande s’il y a une chance.
Il ne veut pas s’entendre dire :
“non.”
Charles Bukowski (in "L'Amour est un chien de l'enfer", trad. de Gérard Guégan)
04:24 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : charles bukowski, bukowski, l'amour est un chien de l'enfer, gérard guégan, guégan
08/04/2015
John Fante, né le 8 avril...
... 1909, à Denver (Colorado).
" Un jour j’ai sorti un livre et c’était ça. Je restai planté un moment, lisant et comme un homme qui a trouvé de l’or à la décharge publique. J’ai posé le livre sur la table, les phrases filaient facilement à travers les pages comme un courant. Chaque ligne avait son énergie et était suivie d’une semblable et la vraie substance de chaque donnait sa force à la page, une sensation de quelque chose sculpté dans le texte. Voilà enfin un homme qui n’avait pas peur de l’émotion. L’humour et la douleur mélangés avec une superbe simplicité. Le début du livre était un gigantesque miracle pour moi. J’avais une carte de la Bibliothèque. Je sortis le livre et l’emportai dans ma chambre. Je me couchai sur mon lit et le lus. Et je compris bien avant de le terminer qu’il y avait là un homme qui avait changé l’écriture. Le livre était ‘‘Demande à la poussière’’ et l’auteur, John Fante. Il allait toute ma vie m’influencer dans mon travail. Je terminai ‘‘Demande à la poussière’’ et cherchai d’autres Fante à la bibliothèque. J’en trouvai ‘‘le Vin de la jeunesse’’ et ‘‘Bandini’’. Ils étaient du même calibre, écrits avec les tripes et le cœur. " Charles Bukowski
00:05 Publié dans Ephéméride | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fante, john fante, bukowski, charles bukowski
04/08/2014
Vrac de vrac # 16
Deux articles bigrement intéressants glanés sur la toile :
YVON LE MEN, LE POETE QUI ATTAQUE PÔLE-EMPLOI
&
UN ENTRETIEN AVEC L'EDITEUR DE BUKOWSKI, "Je ne l'ai jamais vu bourré"
14:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yvon le men, pôle emploi, bukowski, charles bukowski
10/03/2014
LE GÉNIE DE LA FOULE
" Il y a assez de traitrise, de haine, de violence,
D'absurdité dans l'être humain moyen
Pour approvisionner à tout moment n'importe quelle armée
Et les plus doués pour le meurtre sont ceux qui prêchent contre
Et les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l'amour
Et les plus doués pour la guerre - finalement - sont ceux qui prêchent la paix
Méfiez-vous
De l'homme moyen
De la femme moyenne
Méfiez-vous de leur amour
Leur amour est moyen, recherche la médiocrité
Mais il y a du génie dans leur haine
Il y a assez de génie dans leur haine
pour vous tuer, pour tuer n'importe qui
Ne voulant pas de la solitude
Ne comprenant pas la solitude
Ils essaient de détruire
Tout
Ce qui diffère
D'eux
Étant incapables
De créer de l'art
Ils ne comprennent pas l'art
Ils ne voient dans leur échec
En tant que créateurs
Qu'un échec
Du monde
Ils croient votre amour
Incomplet
Du coup, ils vous détestent
Et leur haine est parfaite
Comme un diamant qui brille
Comme un couteau
Comme une montagne
Comme un tigre
Comme la ciguë
Leur plus grand art. "
CHARLES BUKOWSKI
16:23 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bukowski, charles bukowski, haine, foule, guerre, paix, meurtre
16/12/2013
IMAGES NON TRUQUÉES # 1
On peut dire ce qu’on veut sur Internet, mais c’est tout de même sur la Toile que j’ai trouvé cette photo de Benjamin Péret en maillot de bain...
ou celle d'Apollinaire en garde à vue (bien plus importante à mes yeux que celle de la Terre vue du ciel !)...
... celle d'Herman Hesse tel qu'en lui-même...
... celle de Thierry Metz...
... celle de Picasso...
... celle du maître de Bébert...
... celle de Bukowski lançant sa marque de vêtement...
...celle de H.S Thompson écrivant dans son vrai bureau...
Vous en avez trouvées d'autres (et des gratinées)? Pièce-jointez-les moi (frederick.houdaer@laposte.net). Je cherche tout particulièrement la photo d'Apollinaire menottes aux poignets, aperçue dans une bio récente.
16:52 Publié dans Compile Face-Bouquienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : benjamin péret, charles bukowski, louis-ferdinand céline, herman hesse, thierry metz, picasso, thompson
23/06/2013
Où Bukowski « fait son Chevènement »
« Oui, on dirait que ce pays est bien parti pour une nouvelle guerre. Les idées stupides de nos dirigeants sont inépuisables. Tout ça me donne envie de gerber.
Du passé on n’a absolument rien appris. Juste de nouveaux corps, un nouveau gâchis, un nouvel enfer.
Il y a toujours une nouvelle excuse pour faire une nouvelle guerre. Et la structure familiale, la religion et les journaux pour nous mener en bateau et nous y entraîner. »
« Cette soirée est vraiment étrange (19 heures). Je venais d’allumer mon poste de radio à la recherche d’un peu de musique classique et je suis tombé sur un type qui racontait comment nous allions nous y prendre pour gagner cette guerre. Tout d’abord les largages de bombes et puis les etc. Quand je pense à toutes les guerres que j’ai vues dans ma vie je ne peux pas m’empêcher de penser à un énorme tas de merde.
Je crois qu’en ce qui nous concerne [nous, les poètes] nous n’avons tout simplement qu’à continuer à faire ce que nous avons toujours fait. Mais en mieux. »
Extraits de deux lettres de Bukowski datées du 15 janvier 1991 (in « Correspondance 1958-1994 », éd. Grasset, trad. Marc Hortemel)
Rappel pour les (jeunes) lecteurs de ce blog (puisque je sais qu’il y en a): la guerre dont il est question, en ce début des années 90, est la « première guerre du Golfe » (Bush senior vs Saddham-pas-encore-pendu-filmé-haut-et-court).
06:53 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bukowski, charles bukowski, guerre du golfe, saddham hussein, marc hortemel